Le texte suivant contient de nombreux détails sur le contenu sportif qui peuvent ne pas intéresser beaucoup. Cependant, je les ai jugé nécessaires pour que le lecteur de l’article puisse comprendre le contexte qui a créé la composition mentale de chaque athlète et de chaque équipe.
Le jeudi 4/10/2018 à Francfort, en Allemagne, dans le cadre de la Ligue Europa, l’Eintracht local a joué contre la Lazio italienne. Marco Russ et Lucas Torro étaient titulaires pour l’Eintracht et Francesco Acerbi dans la Lazio.
Marco Russ, 33 ans, et Francesco Acerbi, 30 ans, ont reçu un diagnostic de cancer en 2016 et 2013, respectivement. Ils ont normalement commencé le long voyage de récupération et sont tous les deux retournés sur le terrain avec leurs équipes en leur faisant confiance en leur donnant un contrat et en les comptant comme leurs principaux dirigeants.
Lucas Torro, quelques heures avant ce match européen important, a appris que son frère bien-aimé était décédé. Son équipe lui a donné la liberté de se rendre directement dans son pays natal, l’Espagne, pour être proche de sa famille en ces temps difficiles. Il a choisi de rester en Allemagne et d’être à la disposition de son entraîneur pour le match contre la Lazio.
Aucun des trois n’a changé et ils se sont battus tout au long du match. Après le match, Marco Russ et Francesco Acerbi ont échangé des maillots avec le défenseur italien de la Lazio publiant un jour plus tard sur son compte Instagram personnel une photo du moment où ils ont échangé des maillots avec le message « N’abandonnez jamais ».
De son côté, Lucas Torro, qui traversait son propre Golgotha, après la fin du match, est tombé sur l’herbe et s’est mis à pleurer. Puis ses coéquipiers ont couru vers lui et ont fait un cercle autour de lui en l’étreignant, ce qui a été annoncé sur Twitter par le profil officiel de l’équipe.
Toute l’équipe, athlètes et staff technique, s’est tenue aux côtés de son coéquipier, reconnaissant le fait qu’il a fait l’équipe une priorité en cette période difficile.
Un tiers qui ne connaîtrait pas les histoires individuelles des athlètes regarderait simplement le résultat : l’Eintracht a gagné 4-1. Cependant, le score final est probablement en retrait, car la victoire de ces trois athlètes dans la lutte contre leurs démons personnels, sur le plan symbolique, a tout éclipsé. Personne ne prétend que de telles batailles avec le plus grand ennemi, la mort, ne sont pas menées par d’autres personnes, et en fait beaucoup dans des conditions économiques et non économiques beaucoup plus difficiles, mais cela ne signifie pas que la persévérance, l’entêtement et l’abnégation de ces athlètes professionnels cessent de servir d’exemple à imiter pour d’autres personnes qui luttent au quotidien et voient l’échec ou, pire encore, la mort devant eux.
Cette course, avec ses nombreuses symboliques, est un autre exemple de l’énorme dynamique du sport. Un sport où l’objectif principal n’est pas le résultat immédiat mais le développement multiforme des personnes sensibles et poings. Pour parvenir à ce développement, un soutien psychologique approprié est nécessaire dans les moments difficiles et faciles. L’aide du psychologue et la sensibilité des athlètes n’est pas une condamnation des péchés, mais plutôt une bouée de sauvetage à une époque où tout semble vain et triste. Mais aussi dans les moments où les athlètes et tous les membres d’une équipe se sentent bien spirituellement, disons 8 sur 10, pourquoi ne pas aider un psychologue du sport à entretenir ce sentiment ou à atteindre 9 sur 10 voire 10 sur 10 ?
PS1. L’Eintracht a terminé l’année en terminant 7e du Championnat d’Allemagne, tout en atteignant les demi-finales de la Ligue Europa, où il était difficile d’être éliminé par le vainqueur ultérieur du tournoi de Chelsea. Un parcours très digne dans les objectifs de l’équipe et Lucas Torro était un cadre clé.
PS2. La Lazio a terminé 8e du championnat italien et Francesco Acerbi a été une figure clé tout au long de la saison.
Vasilis Xernos
Psychologue-Psychologue du Sport-Psychothérapeute