Le 19 novembre 2018 à Gelsenkirchen, en Allemagne, les équipes nationales d’Allemagne et des Pays-Bas se sont rencontrées. Le score final est de 2-2. Cependant, le but de cette publication n’est pas une revue technique ou régulière du match. A la fin du match, le leader de l’équipe nationale néerlandaise, Virgil Van Dijk, a consolé le premier arbitre du match, Ovidiu Hategan, qui a perdu sa mère quelques heures plus tôt. Au-delà de la poursuite cynique des récompenses matérielles dans le sport, telles que l’argent, mais aussi des récompenses au niveau compétitif, telles que les grandes victoires, les qualifications et les titres, il existe des besoins et des manifestations humaines profondes.
La science de la Psychologie du Sport fournit de nombreux outils avec lesquels nous pouvons expliquer et traiter les comportements et les situations qui se forment dans le domaine du sport. Dans ce cas, nous pouvons grossièrement relier le comportement de Van Dijk à la théorie de l’autodétermination et identifier des motifs internes dans sa décision d’embrasser l’arbitre roumain. Cependant, outre la corrélation avec des théories et des techniques spécifiques dans le domaine de la psychologie du sport, dans chaque événement sportif, une psychographie plus approfondie des protagonistes respectifs est appropriée et nécessaire afin d’expliquer plus largement les comportements humains respectifs.
Dans notre cas, on peut parler de la tentative du défenseur néerlandais et capitaine de l’équipe nationale de son pays de se comporter en père protecteur. Sans avoir suffisamment d’informations, on peut supposer qu’il avait cette prédisposition à assumer des rôles de leadership avant même de décider de faire du sport, en fonction de la façon dont il a été élevé et de ce qu’il a vécu dans son environnement familial proche. Quelqu’un d’autre peut essayer de donner une explication différente du comportement de Van Dijk mais aussi des besoins émotionnels et du processus de deuil dans la psyché de l’arbitre après la perte de sa mère et comment cela peut affecter ses performances.
En tout cas, pour être plus précis dans nos formulations, nous avons besoin de plus d’informations sur les expériences de vie et les comportements de ces deux personnes. Afin d’obtenir ces informations et d’être plus valides dans nos conclusions et efficaces dans nos méthodes de soutien, nous devons avoir un contact étroit et une coopération avec les gens du sport: athlètes, entraîneurs, cadres, parents et environnement proche des athlètes et des fans. Dans tous les cas, l’analyse psychologique et l’accompagnement des personnes impliquées dans le sport est, d’une part, intéressante, d’autre part, nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble du contexte sportif. La fourniture de services de soutien psychologique dans le sport a une raison d’être et il n’y a aucune raison de la saper et de la blâmer. Tout cela à une seule condition : celui qui le pratique doit être un professionnel consciencieux, confidentiel et scientifiquement formé.
Vasilis Xernos
Psychologue-Psychologue du Sport-Psychothérapeute